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  • Mes "miam" livre de l'année 2013

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    Janvier n'est pas terminé, c'est encore l'heure des bilans, surtout que les parutions de ce début d'année ne sont pas encore arrivées à la médiathèque. Alors voici une petite liste des "miam" que je n'ai pas eu le temps de présenter ici durant l'année écoulée. Ils sont peut-être encore visibles en présentation, un marque-page inséré entre leurs pages ou ils ont retrouvé leurs compagnons en rayon. Quant aux livres déjà chroniqués dans ces pages, vous pouvez les retrouver dans la rubrique miam miam!

    Des idées de lecture donc, parmi d'autres et qui ne reflètent que mes propres faims et gourmandises...

     

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     Pour plus de renseignements, cliquez sur la couverture de chaque livre présenté!

     

    Une fille, qui danse de Julian Barnes, Mercure de France

    Tony, retraité divorcé à l'existence terne, se souvient quarante ans après qu'il aurait dû épouser Veronica. Mais elle lui avait préféré Adrian, le plus brillant de ses camarades et son meilleur ami, et peu après l'envoi par Tony d'une lettre pleine de rage et de déception, Adrian s'était suicidé. 

     Ceux qui veulent nier le passage du temps disent : quarante ans, ce n’est rien, à cinquante ans on est dans la fleur de l’âge, la soixantaine est la nouvelle quarantaine et ainsi de suite. Je sais pour ma part qu’il y a un temps objectif, mais aussi un temps subjectif… le vrai, qui se mesure dans notre relation à la mémoire. Alors, quand cette chose étrange est arrivée, quand les nouveaux souvenirs me sont soudain revenus, ça a été comme si, pendant ce moment-là, le temps avait été inversé… Comme si le fleuve avait coulé vers l’amont.

     

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     L'enfance d'Alan d'Emmanuel Guibert, L'Association

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    En 1994, Emmanuel Guibert, alors en vacances, rencontre par hasard Alan Ingram Cope, un américain retiré sur l’île de Ré. C’est le début d’une profonde amitié entre ce retraité de 70 ans, et le dessinateur âgé d’alors 30 ans. Très vite, Alan, en fabuleux conteur, se met à raconter sa vie à un Emmanuel Guibert émerveillé. Après la Guerre d’Alan, consacré aux périples du jeune soldat Alan durant la seconde Guerre Mondiale, Emmanuel Guibert s’attache à retranscrire ses souvenirs d’enfance. L’Enfance d’Alan est aussi un formidable témoignage sur la vie quotidienne aux Etats-Unis avant-guerre. On y découvre la vie d’une famille ordinaire, humble, et l’éveil d’un enfant à l’existence. Dans la description des jeux avec les enfants du voisinage, des moments vécus en famille, ce travail de mémoire touche à l’universel. Le talent de conteur d’Alan, et la grâce du dessin d’Emmanuel Guibert, apportent à ce témoignage une douceur pleine de l’innocence de l’enfance, et de la joie du souvenir.

     

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    Esprit d'hiver de Laura Kasischke, Bourgois

    Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...

     

    « Et si c'était elle, le grand écrivain contemporain ? Laura Kasischke, s'impose, livre après livre, comme la plus douée des romancières de sa génération. » François Busnel, Lire

     

    « Douce et inquiétante, experte en malaise phosphorescent et ouaté, de livre en livre, elle a su bâtir un univers sans pareil, suspendu dans la rêverie aveuglante qui précède toujours le drame, ce moment de flottement où la clairvoyance se débat pour se faire entendre. »
    Marine Landrot, Télérama

     

     

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    Automne de Jon McNaught, Nobrow

     

     

     Une journée ordinaire à Dockwood, petite ville du sud-est de l'Angleterre comme tant d'autres, avec sa salle de bowling, son lac de plaisance et son centre commercial. Le jour se lève, les habitants vaquent à leurs occupations : à la maison de retraite, le garçon de cuisine prépare le petit déjeuner, plus tard, le livreur de journaux commence sa ronde. Fauve d'Angoulême 2013 prix révélation.

     

    « Grâce à la description de ces tout petits riens, de ces détails, l'auteur crée une ambiance unique, presque magnétique, parfait contre-pied de la routine décrite, et cherche, semble-t-il, à révéler la musique intérieure des choses, écho poétique à la quotidienneté du réel. [...] En étant présent au temps et habitant leur existence, les personnages acquièrent au fil des pages une épaisseur et une densité rares, qui les rendent attachants. » 

    Olivier Hervé, Planetebd.com

     

     

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    Annabel de Kathleen Winter, Bourgois

     

     
    En 1968, dans un village reculé de la région du Labrador, au Canada, un enfant voit le jour. Ni tout à fait homme, ni tout à fait femme, il va faire l'objet de la décision de ses parents : subir une opération et être élevé comme un garçon. En grandissant, son autre moi, une fille à laquelle il pense sous le nom d'Annabel, ne disparaît jamais. Un récit sur l'ambiguïté sexuelle. Premier roman.
     
     
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    La Chambre de Lautréamont de  : d'après l'oeuvre d'Auguste Bretagne et Eugène de T. S. 
    un récit de Corcal, dessin et couleur d'Édith, Futuropolis
     
     
    Feuilletoniste à Paris, Auguste Bretagne habite dans une petite chambre où a vécu un jeune poète inconnu : le comte de Lautréamont. Une nuit, après avoir goûté du peyotl en compagnie d'Arthur Rimbaud, le jeune écrivain est réveillé par la voix d'outre-tombe de celui qui a écrit Les chants de Maldoror. Un récit fantastique et fantaisiste dans l'esprit des nouvelles du XIXe siècle.
     
     
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    180 jours d'Isabelle Sorente, Lattès
     
    180 jours
     
    180 jours, c est le temps qui sépare la naissance d un porc de sa mort à l'abattoir. Ce sont aussi les six mois qui font basculer la vie d un homme.

    Quand Martin Enders accepte de se rendre dans un élevage industriel pour les besoins de son travail universitaire, il n'imagine pas que le cours de sa vie va s'en trouver bouleversé. Par les secrets que lui révèle Camélia, le porcher. Et par les quinze mille bêtes enfermées dans les différents bâtiments.
    Fondé sur la propre enquête de l'auteur, dévoilant le quotidien surnaturel des animaux dans les systèmes de production industriels, 180 jours est l histoire d'une amitié entre deux hommes que tout semblait séparer, mais aussi celle de leur rapport aux bêtes.

     

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    Daytripper : au jour le jour de Gabriel  et Fabio Moon, Urban Comics

     Bràs de Oliva Domingos, fils du célèbre écrivain brésilien, passe ses journées à chroniquer les morts de ses contemporains pour le grand quotidien de Sao Paulo. La nuit, il rêve que sa vie commence enfin.

     

     

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    Comme les amours de Javier Marías, Gallimard

     

     

    Servie par une prose magistrale, habile à sonder les profondeurs de l’âme humaine mais aussi à tenir son lecteur en haleine, cette fable morale sur l’amour et la mort ne peut que nous rappeler, par son intensité, les meilleures pages d’Un cœur si blanc ou de Demain dans la bataille pense à moi. Comme par le passé, Javier Marías y dialogue avec les tragédies de Shakespeare mais également avec Le Colonel Chabert de Balzac dont il nous offre ici une lecture brillante, complètement inattendue et strictement contemporaine.

     

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    Come Prima d'Alfred, Delcourt

     

     

    Début des années 60. Suite à la mort de leur père, deux frères, Fabio et Giovanni, sillonnent les routes au volant d'une Fiat 500. Leur voyage, émaillé de disputes et de silences, de souvenirs et de rencontres, les conduira jusqu'à leur Italie natale, quittée depuis des années. Par bribes, le portrait de leur père se recompose et les amène à mettre en lumière leurs relations tumultueuses...

     

     

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     Canada de Richard Ford, de l'Olivier

     

    Great Falls, Montana, 1960.

    Dell Parsons a 15 ans lorsque ses parents braquent une banque, avec le fol espoir de rembourser un créancier menaçant. Le hold-up échoue, les parents sont arrêtés, et Dell a désormais le choix entre la fuite et l'orphelinat. Il traverse la frontière et trouve refuge dans un village du Saskatchewan, au Canada. Il est alors recueilli par le propriétaire d’un hôtel, Arthur Remlinger, qui le prend à son service. Charismatique, mystérieux, Remlinger est aussi recherché aux États-Unis...

    C'est la fin de l'innocence pour Dell qui, dans l'ombre de Remlinger, au sein d'une nature sauvage et d'une communauté pour qui seule compte la force brutale, cherche son propre chemin. Canada est le récit de ces années qui l'ont marqué à jamais.

     

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    La Leçon de pêche de Heinrich Böll

    illustrations d'Emile Bravo, Glénat

    Un pêcheur, qui se repose tranquillement après sa pêche matinale, est abordé par un touriste qui le bombarde d'idées ambitieuses pour construire un véritable empire industriel. Une fable qui montre que la quête du bonheur est plus importante que celle de la réussite.
     
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    Voilà!
    Et n'hésitez pas à partager vous aussi vos engouements : des marque-pages "miam" sont disponibles à l'accueil!
     
    Nathalie
  • DE L'INFLUENCE DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES, Paul Newman - DVD

     

     

    Oh la belle initiative que voilà : les éditions Potemkine rééditent le deuxième film de Paul Newman, acteur-tombeur de ces dames qui, à l'instar de John Cassavetes n'avait d'yeux que pour une (de dame) et lui offrait des rôles magnifiques, tel que cette Béatrice Hunsdorfer (alias Joanne Woodward), veuve et mère de deux adolescentes, née un peu trop tôt pour vivre la révolution du Power Flower et un peu trop pauvre. Un peu trop zinzin aussi.

    Portrait borderline donc et sans concession d'une femme qui ne renonce pas et se bat, dans cette Amérique de l'ère Nixon qui laissa son lot de "pas gâtés" sur les bas-côtés... Une lueur d'espoir apparaît en la personne de la cadette, expérimentatrice des rayons gamma sur les marguerites, et qui parvient à ne pas subir l'influence-poison de sa mère. Le film termine sur elle en une scène douloureuse et apaisée. On sait qu'elle s'échappera pour mieux porter et diffuser sa foi. En la vie.

    Béatrice Hunsdorfer a des sœurs, nées également au tournant des décennies 60-70 et qui ont pour nom Wanda (Barbara Loden dans son propre film), Mabel (Gena Rowlands dans Une femme sous influence de John Cassavetes), Alice (Ellen Burstyn dans Alice n'est plus ici de Martin Scorsese), petites sœurs paumées que l'on n'a pas aidées sur le chemin de la libération mais qui ont su trouver une façon d'être, unique... et infiniment émouvante.

    http://www.dvdclassik.com/critique/de-l-influence-des-rayons-gamma-sur-le-comportement-des-marguerites-newman

     

    Nathalie