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  • RALENTIR : c'est bientôt fini !

    La sélection thématique RALENTIR s'expose à la médiathèque pendant 3 semaines encore avant de laisser place à la prochaine, brûlante d'actualité...
    On peut y trouver ce dernier venu, texte aussi modeste & nu que son propos, agrémenté de photographies :
    « Parfois le silence règne, nous sommes paisibles et concentrés, la lumière est belle et notre regard vigilant : alors l’émerveillement nous saisit. D’où vient ce sentiment fugitif ? Il ne résulte pas forcément de la nature grandiose de la situation ou du spectacle. Souvent c’est un état intérieur favorable qui nous permet de percevoir une dimension secrète et poétique du monde. Soudain on vit pleinement, ici et maintenant, dans le pur présent. Cette disposition intime est une conséquence du désir de vivre et de la faculté de joie.
    Le risque de l’enténèbrement a frappé notre époque mais il faut d’autant plus persister à évoquer l’émerveillement. Car la construction du bonheur, le respect de chaque vie précaire, précieuse et susceptible d’accueillir les plaisirs en même temps que le labeur, sont la marque de notre conception de l’existence. Ici est notre séjour, y porter un regard attentif est le plus sûr remède contre le nihilisme. » (S'émerveiller, Belinda Cannone)

    L'intégraité de la sélection est toujours à retrouver sur le catalogue en ligne, là...

    Nathalie

  • RALENTiR : ça continue jusqu'à l'hiver !

    La sélection thématique RALENTIR est bien installée maintenant à la médiathèque, déplumée même (ça emprunte, ça circule, ça repart & ça revient, c'est fait de tout petits riens) mais elle se complète aussi de retardataires comme ce petit livre jaune, Nos cabanes, qui figure en bonne place du six-pages accompagnant cette sélection, & me plaît beaucoup :

    "Dire que le monde a des idées, c'est dire notamment que la terre n'est pas muette. & en effet la terre crie, réclame, se fait entendre, se venge mais aussi propose, rêve ; & c'est à l'écoute de cela, dans cette rencontre entre une nouvelle attention au sol (à une nature entièrement repensée) & des formes très imaginatives d'action, que s'inventent sur toutes les ZAD des écopolitiques.
    La terre se fait entendre, le parlement des vivants demande aujourd'hui à être élargi. Élargi à d'autres voix, d'autres intelligences, d'autres façons de s'y prendre pour vivre ; élargi bien sûr à des modernités non occidentales où à d'autres résistances à la modernité (& ici la pensée de l'Ouest se laisse enfin instruire par d'autres, par des "métaphysiques cannibales") ; mais élargi aussi aux bêtes, aux océans, aux pierres qui ne parlent pas mais qui n'en pensent pas moins.
    L'élargissement radical des formes de vie à considérer & des ententes à construire, voilà le point vif. & voilà le site où construire des cabanes - car pour imaginer des façons de vivre dans un monde abîmé, il faut avant tout recréer les conditions d'une perception élargie. C'est l'élargissement qu'il y a à habiter, c'est dans l'élargissement que l'on a à bâtir, sur cette carte non seulement étendue mais dilatée par l'attention portée à tous, aux pollinisateurs, aux racines, aux crues, aux morts qui nous regardent, aux métamorphoses...
    Élargir en effet ce n'est pas seulement agrandir mais nouer, renouer : de quoi veux-tu t'entourer, à quoi te lier, dans quoi t'immerger ? Les luttes actuelles ont toutes à voir avec l'évidence de cet élargissement, avec son appel, sa surprise."

    Marielle Macé (p.76-78, éditions Verdier)

    L'intégralité de la sélection est à retrouver sur le catalogue en ligne, là...

    Nathalie