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GO WEST - Sélection thématique de l'été

Tagada tagada - tout l'été à la médiathèque - voilà les Dalton - tagada tagada pis y a plus personne.

http://mediathequedeguer.opac3d.fr/search.php?=&noredirect=T&filter[]=slectionsthmatiques_dyns:%22Go+West%22

Go West,
Pionniers affamés venus de l’est du pays ou de l’autre côté de l’océan, ralentis dans leur avancée par un chariot chargé de toutes leurs possessions ou par une mule fatiguée, bravant des territoires inconnus, arides, hostiles, se confrontant pour la première fois à des hommes « non civilisés », la tête pleine de poussière, de peur & d’espoir,
Malfrats, parias, hors-la-loi, aventuriers, fatigués de la civilisation, utopistes, hommes blancs assoiffés de rédemption, de conquête, d’espaces vierges, cherchant à se faire oublier, à s’enrichir, à repartir de zéro en créant des villes nouvelles, de nouvelles lois, 
Indiens des plaines décidés à défendre la terre qui les nourrit, qui porte les cendres de leurs ancêtres, à défendre leurs valeurs contre une logique d’exploitation exponentielle, contre la logique d’une civilisation évoluée mais cruelle, d’un monde qui s’autodétruit, indiens décidés mais contraints d’avancer vers un territoire de plus en plus resserré, du Mississippi vers l’océan Pacifique,
Mais encore :
Enfants du Power Flower en quête de sens, de source, d’oubli (« The west is the best » chantait Jim Morrison) ou jeunes femmes en quête de reconnaissance & de gloire (Les étoiles dans les yeux de Betty Elms débarquant à Los Angeles au début de MULLHOLAND DRIVE),
Go West, traverser la frontière comme on traverse les apparences & se confronter à l’autre, à soi, ne plus savoir qui l’on est, se réinventer, se dissoudre, se mélanger… La littérature du Far West est fascinée par cette frontière, d’abord brutale, primaire, puis de plus en plus floue : cow-boys ou soldats allant vivre chez les indiens, filles & femmes de pionniers capturées, indiens éclaireurs à la solde de l’armée américaine, soldats des postes avancés aux allures d’Apache -geste lent, regard affûté, l’Ouest devient le lieu de tous les possibles & de toutes les perditions…
La littérature (un genre en soi aux Etats-Unis) -& le cinéma qui s’en inspire- ont su saisir cette évolution, des histoires poignantes à la morale simple des pionniers, façonnant les valeurs d’une nation neuve au destin plus nuancé d’un pays construit sur un génocide & qui avance avec ses fantômes, ses sang-mêlé, ses indiens devenus cow-boys ou obèses & alcooliques, sa nostalgie des temps premiers : quand les bisons paissaient dans les prairies, que les indiens accueillaient le visage pâle solitaire, pacifique & curieux, quand la fascination pour le Grand Ouest ne conjuguait pas goût de la liberté & désir de conquête…

Nathalie

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