the walking dead
La série " Walking Dead " a été écrite par Robert KIRKMAN, Tony MOORE et Charlie ALDARD. Celle-ci est encore en cours de production.
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La série " Walking Dead " a été écrite par Robert KIRKMAN, Tony MOORE et Charlie ALDARD. Celle-ci est encore en cours de production.
Napperon, euh pardon, marque-page du jour, bonjour !
Sa ou son propriétaire pourra le retrouver à l'autel des objets trouvés, à l'entrée de la médiathèque...
Nathalie
OUVERTURE DU CHAMP DES POSSIBLES EN LITTÉRATURE GRAPHIQUE
Phallaina n'est pas une simple bande dessinée numérique, c'est une bande défilée, conçue pour le support tablette, j'ai enfin pris le temps de la lire, le procédé est très convaincant, on va à son rythme ou plutôt on se coule intuitivement dans le rythme imposé par l'histoire, liquide, lent, entre deux mondes, bande-son discrète mais hypnotique aidant...
Elle est téléchargeable gratuitement (http://phallaina.nouvelles-ecritures.francetv.fr/), elle est visible sur les tablettes de la médiathèque (elles-mêmes consultables aux heures d'ouverture pour tous les abonnés), vous trouverez une présentation plus complète là.
VOILA! VOUS NE POURREZ PAS DIRE QUE VOUS NE SAVIEZ PAS...
Nathalie
LE MOT DE L’ÉDITEUR :
Lampedusa. Une nuit d’octobre 2013, une femme entend à la radio ce nom aux résonances multiples. Il fait rejaillir en elle la figure de Burt Lancaster – héros du Guépard de Visconti et du Swimmer de Frank Perry – puis, comme par ressac, la fin de règne de l’aristocratie sicilienne en écho à ce drame méditerranéen : le naufrage d’un bateau de migrants.
Écrit à la première personne, cet intense récit sonde un nom propre et ravive, dans son sillage, un imaginaire traversé de films aimés, de paysages familiers, de lectures nomades, d’écrits antérieurs. Lampedusa, île de littérature et de cinéma devenue l’épicentre d’une tragédie humaine. De l'inhospitalité européenne aussi.
Entre méditation nocturne et art poétique À ce stade de la nuit est un jalon majeur dans le parcours littéraire de Maylis de Kerangal.
Publié une première fois en 2014 aux éditions Guérin, ce court texte de l'auteure de Réparer les vivants reparaît aujourd'hui aux éditions Verticales dans leur bien nommée collection "minimales".
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Chaque chapitre débute par "à ce stade de la nuit". Suit une remémoration au fil des images qu'inspire à la narratrice ce mot palimpseste de Lampedusa. Page 41, elle se souvient qu'elle lisait Le Chant des pistes de Bruce Chatwin alors qu'elle traversait la Sibérie en train. "A l'origine du monde, un ancêtre créa la piste, engendrant toute chose en chantant son nom, si bien qu'aujourd'hui l'aborigène qui emprunte de nouveau ce chemin, et chante, renoue-t-il avec son origine tout autant qu'il recrée le monde. Chaque phrase musicale d'une songline fait ainsi voir un segment de sentier, chaque élément du paysage ressaisit un épisode de la vie de l'ancêtre, un moment de l'histoire du groupe humain".
Plus tard, page 45 : " Cette nuit-là, surexcitée, j'ai imaginé que les songlines aborigènes, une fois rassemblées, composaient une représentation quasi intégrale de l'espace australien et servaient de topo-guide à quiconque désirait le pénétrer, et s'y déplacer ; j'ai visualisé les parcours innombrables qui s'entrecroisaient à la surface de la terre, ce maillage choral déployé sur tous les continents, instaurant des identités mouvantes comme des flux, et un rapport au monde conçu non plus en termes de possession mais en termes de mouvement, de déplacement, de trajectoire, autrement dit en termes d'expérience. J'ai divagué sur un chant qui décrirait, énumérerait, ramasserait toutes les songlines en une seule forme, ce chant du monde."
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Tout ça se passe de commentaires, non ?
Les oeuvres de Maylis de Kerangal à la médiathèque
Nathalie
Le mystère...
et la joie de l'attente quand elle sait se faire promesse...
"C'est chouette que quelque chose soit venu habiter chez nous.
Je ne sais toujours pas ce que cela peut être... mais je vais continuer à faire le guet...
J'attendrai... au cas où..."
http://mediathequedeguer.opac3d.fr/search.php?action=Basket&method=admin_view_html&pid=3688
Nathalie
Cliquez sur l'image!
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Cet essai précise son enjeu en sous-titre : "Pour une bibliothérapie créative". Mais pas d'inquiétude : nous n'avons pas à faire à un livre de recettes avec liste d'ingrédients obligatoires. Tout juste trouve-t-on en souriant quelques prescriptions de la psychothérapeute française Lucie Guillet qui chercha après-guerre à expérimenter les effets bénéfiques de la poésie sur le psychisme des nerveux et emprunte les fragments qui soulagent "à Corneille pour son côté stimulant, tonique, ses vers rythmés et mémorisables ; à Racine dont la bonne musique équilibre les irritables ; à Boileau, remarquable régulateur pour instables et agités",...
Quant à Régine Detambel, cherchant à faire le point sur sa pratique, elle revient surtout aux sources théoriques qui l'ont nourrie et à la dette que tout lecteur et/ou écrivain ressent le besoin d'exprimer envers une littérature capable de changer les contours d'une existence, de l'authentifier, la réparer, de lui offrir à la fois protection et ouverture, Weltinnenraum (Rilke), espace intérieur du monde... Sa dette doit être immense puisque sa conviction est communicative et puis, il n'y a pas à dire, je ne connais rien de mieux, de temps en temps, pour réactiver la machine et nager encore un peu mieux dans le bonheur de lire qu'un bon livre qui parle des livres, effet miroitant, narcissique qui met du baume à l'âme et redonne de l'allant - comme un bon livre quoi!
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Pourquoi ça marche ?
Parce que les hommes s'efforceront toujours de faire partager les expériences qui les touchent le plus profondément.
Parce que, de la naissance à la vieillesse, nous sommes en quête d'échos de ce que nous avons vécu de façon obscure, confuse et qui quelque fois se révèle, s'explicite de façon lumineuse et se transforme grâce à une histoire, un fragment, une simple phrase. Nous avons soif de mots pour permettre l'élaboration symbolique. Nous avons tous besoin de médiation, de représentation, de figuration symbolique pour sortir du chaos, intérieur ou extérieur. Tous, nous échafaudons des romans pour raconter notre séjour sur terre. C'est le propre de la narration que d'effacer l'idée même que le monde soit fragmentaire ; elle n'a sans doute pas d'autre but et c'est l'essentiel de la jouissance qu'elle procure. Elle comble les vides et ne joue des ellipses que dans l'éclat des transitions.
(p.91-92)
Lire, c'est avoir le pouvoir de se concentrer, de retenir, ne pas oublier qui parle, ce qui vient de se passer. Alors je me déconcentre, brutalement, pour me prouver que je suis capable d'avoir un pied dans chaque monde. Je lève la tête, je secoue le livre, je soupire parce que la phrase était belle, je répète quelques mots pour être sûre que ma mémoire atteint ma bouche. Je regarde dehors, je reviens au livre : cela s'appelle accommoder. Passer ainsi d'un monde si proche à un monde tellement lointain, s'accommoder du réel et de la fiction, avec la même aisance, c'est vivre heureux.
(p.112)
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http://mediathequedeguer.opac3d.fr/s/search.php?action=Basket&method=admin_view_html&pid=3286
Petite bibliographie sur les lecteurs, tous disponibles à la médiathèque :
http://mediathequedeguer.opac3d.fr/s/search.php?action=Basket&method=admin_view_html&pid=3285
Enfin, pour en savoir plus sur la bibliothérapie :
Nathalie
ou comment deux enfants cachés dans la forêt apprennent à vivre, entre confiance, peur et questionnements...
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LE MOT DE L'EDITEUR :
Quand la mère d'Adam le conduit dans la forêt, elle promet de venir le chercher le soir même. « Aie confiance, tu connais la forêt et tout ce qu'elle contient », lui dit-elle. Mais comment avoir confiance alors que la guerre se déchaîne, que les rafles se succèdent dans le ghetto et que les enfants juifs sont pourchassés ?
La journée passe.
Adam retrouve Thomas, un garçon de sa classe que sa mère est également venue cacher là. Les deux gamins sont différents et complémentaires : Adam sait grimper aux arbres et se repère dans la forêt comme s'il y était né. Thomas est réfléchi et craintif. À la nuit tombée, les mères ne sont pas revenues. Les enfants s'organisent et construisent un nid dans un arbre. Ils ignorent encore qu'ils passeront de longs mois ainsi, affrontant la faim, la pluie, la neige et le vent, sans oublier les questions essentielles : qu'est-ce que le courage ? Comment parlent les animaux ? D'où vient la haine ? À quoi sert l'amour ?
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Tous les enfants construisent des cabanes, j'ai construit des cabanes et rêvé de pouvoir vivre dedans, cachée, libre & en paix... Je ne sais pas si Aharon Appelfeld a eu le temps de rêver de cabanes avant d'être envoyé en 1941, à l'âge de 9 ans, dans un camp de concentration d'où il s'échappe pour survivre dans la forêt puis chez un paysan en attendant la fin de la guerre.
A 80 ans, le poète et romancier israélien publie son premier livre pour enfants, confiant qu'il avait envie de retrouver quelque chose de l’enfance à l’état brut. Les adultes sont effectivement très peu présents dans ce roman et c'est bien ce mélange inimitable de l'enfance fait de sens pratique, de capacité d'émerveillement et de mysticisme qui permet aux deux garçons du livre de survivre à la guerre.
Un nid n'est pas une cabane : c'est un refuge ouvert et suspendu, poste idéal pour guetter le danger aussi bien que les appels à l'aide. Adam & Thomas ne se contentent pas de se cacher et de survivre, ils portent secours aux hommes blessés, pourchassés par l'ennemi, qui croisent leur chemin. C'est ainsi qu'ils deviennent, selon la formule de leurs obligés, des anges.
Aharon Appelfeld a forcément puisé dans ses souvenirs pour écrire cette histoire. Cet apport du réel suscite toujours de l'intérêt et ajoute en intensité pour l'adulte que je suis et qui a lu d'autres oeuvres de l'écrivain (toutes inspirées de cet épisode fondateur). On sent comme il a dû se faire plaisir aussi à "augmenter" le souvenir pour le rendre plus vivable (le garçon seul qui devient dans l'histoire inventée 2 garçons liés bientôt par une tendre amitié en est l'exemple le plus frappant) et à mâtiner le réel d'une ambiance de conte pour conjurer la peur. Mais c'est avant tout l'enfant en moi qui a été attiré par cette histoire de survie dans les bois. Une lecture par des enfants (je dirais à partir de 10 ans) devrait susciter des questionnements que l'adulte pourra accompagner mais devrait assouvir aussi il me semble leurs besoins, rêves et questionnements puisque le récit se situe bien à hauteur d'enfant.
Je suis preneuse de retours de lecture...
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Pour aller plus loin, un entretien avec Aharon Appelfeld et une analyse de son livre par l'Ecole des lettres :
Et bien sûr, les références complètes et la disponibilité de l'ouvrage sont visibles là :
http://mediathequedeguer.opac3d.fr/s/search.php?action=BasketRecord&method=search
Nathalie
"un tourbillon de joie très fine"
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Il y a quelque temps je découvrais cette auteure brésilienne via mon fil d'actualité... Il y a des premières fois à tout et certaines intuitions que l'on bénit... Depuis, j'ai lu Le Bâtisseur de ruines :
"Il n'avait aucun projet précis et sa seule arme était le fait d'être vivant. En cette calme fin d'après-midi, il avait atteint une clairvoyance vide, à la fois humble et intense, qui le mettait face à face avec le coeur même de l'inconnu. Sa volonté continuait à avancer.
A présent, systématiquement, chaque fois que Martin sentait le vent souffler sur une de ses joues ou sur la nuque, patient comme un âne, il corrigeait la direction de ses pas jusqu'à ce que sa bouche fût de nouveau frappée par l'humidité. Et ainsi, de temps à autre, la calme résonnance l'atteignait de nouveau et il avait l'impression de l'avoir créée. Sa lutte âpre et subtile menaçait de se prolonger indéfiniment.
Mais quand il arriva en haut de la côte - comme s'il avait capté une illusion poursuivie toute sa vie et touché sa propre ivresse, il fut soudain emporté dans un tourbillon de joie très fine - l'air s'ouvrait en un vent tournoyant et libre. Et il se trouva plongé dans un bruit aussi insaisissable que si c'était la voix du couchant.
Il ne s'était donc pas trompé! Qu'était-ce ? Ce n'était que le vent. Qu'était-ce ? Mais c'était la cime d'une montagne. Son coeur battit comme s'il l'avait avalé. Il avait débarqué. L'atmosphère était d'allégresse. Une vide et vertigineuse allégresse, comme en resent mystérieusement un homme en haut d'une montagne. Il avait l'impression d'être tout près de la promesse qui a été faite à un homme quand il naît. Abruti, il ouvrit plusieurs fois la bouche comme un poisson. Il était peut-être arrivé au but : cette chose que l'on ne sait pas demander ; cette chose dont obscurément lui seul pourrait dire : j'y suis arrivé. Come s'il avait suscité le plus profond d'une réalité imaginée. Parfois l'on souhaite si ardemment quelque chose que notre souhait se réalise, ainsi se forme le destin des instants, et l'existence de ce que nous attendons : son coeur, désireux de battre largement, battait largement. Il était un pionnier qui foulait pour la première fois une terre étrangère, et le vent chantait, fort et magnifique."
Gallimard, "L'Imaginaire", p.61-62.
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L'ouvrage est disponible à la médiathèque et visible là :
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Pour aller plus loin :
http://www.telerama.fr/livres/clarice-lispector-une-biographie-pourquoi-ce-monde,82440.php
Nathalie
Un renard, immobile sur la branche d'un arbre guette l'horizon. Depuis combien de temps, nul ne le sait. Un petit garçon l'aperçoit, le rejoint. Le renard consent à sa présence et répond aux questions de l'enfant sans quitter des yeux l'horizon. C'est un ami qu'il attend. Alors l'enfant attend aussi... et commence à détester cet ami du renard inconnu qui se laisse si bien désirer.
Ou comment de l'attente, du désir, de la patience aussi bien que de la jalousie peuvent naître les plus belles amitiés...
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Regardez donc voir s'il est disponible et le cas échéant, réservez-le là!
Nathalie
C'est une histoire de l'autre siècle.
Quand on faisait encore la guerre à la main.
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A cette note de libraire je n'ai rien à ajouter! http://croquelinottes.fr/site/le-baron-bleu/
Si ce n'est que l'ouvrage est disponible dès tout de suite dans l'espace jeunesse de la médiathèque...
Nathalie