Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'actualité de la médiathèque de Guer - Page 19

  • DEVENIR CARVER, Rodolphe Barry - biographie

    Carver a réussi ce que seuls quelques-uns ont accompli : il a créé un pays à lui. Un pays reconnaissable entre tous.

    (New York Times Book Review)

     

     (Cliquez sur l'image!)     

    devenir carver.jpg

     

    Sur la tombe de Raymond Carver sont gravés ces mots du Poète, Nouvelliste, Essayiste américain :

     

    FRAGMENT TARDIF

     

    Alors as-tu trouvé

    ce que tu cherchais dans cette vie, malgré tout ?

    Oui.

    Et que voulais-tu ?

    Pouvoir me dire bien-aimé, me sentir

    bien-aimé sur la terre

     

    Rodolphe Barry retranscrit ces mots à la fin de sa biographie et, arrivé au terme de cette lecture, il est aisé de croire que le vœu de Carver fut exaucé : l'écriture de Barry, sobre, presque maladroite dans son souci de cerner au plus près et au plus vrai ce grand gaillard écorché sait nous le rendre infiniment proche et infiniment touchant. 

    50 ans : Carver n'a pas vécu longtemps mais il a connu et traversé ce qu'il faut pour trouver au bout du chemin la plénitude, jusqu'à une première mort, ou presque, à 40 ans quand le démon de l'alcool a manqué le terrasser. Ce qui relie ces deux vies et a permis sans doute de tuer définitivement "Mister Whiskey" est l'écriture, son besoin impérieux, une écriture qu'on a dite "à l'os" (voir à ce propos le conflit avec son éditeur détaillé par Barry, passionnant) mais qui, à l'instar de son maître en littérature, Tchekhov, avait surtout le don de s'ajuster aux drames quotidiens qui sont aussi les plus intimes, de les décrire dans une exactitude proche de l'étrange, sans les juger : la vie de ses personnages était la sienne aussi bien. 

    Ce que je peux dire à propos de mes écrits tient en trois mots : Entrer. Sortir. Ne pas s'attarder. Ou en trois lignes : une expérience de la vie et des hommes, un certain sens de l'observation et de l'écoute, des mots utilisés dans leur sens le plus plein et dans leur application la plus exacte, le tout animé par la force de la vie, aussi noire soit-elle. Et avoir l'étincelle. Car celui qui a l'étincelle peut se tromper, n'avoir pas de succès, mais se sauver chaque jour. L'étincelle, c'est ce qui permet de passer de la vie à l'art.

    (p. 239)

    *

    Je ne crois pas qu'il faille avoir lu Carver pour apprécier Devenir Carver. Par contre, mieux vaut avoir sous la main, pour la suite, quelques volumes de son oeuvre... Ça tombe bien, vous trouverez à la médiathèque : 

    débutants.jpg

     On avait le sentiment bizarre qu'il pouvait arriver n'importe quoi  maintenant qu'on s'était rendu compte que tout était fichu.

     Qu'ils soient abandonnés ou entourés de leur famille, les personnages  des nouvelles de Carver sont irrémédiablement seuls. Ils trompent,  boivent, perdent parfois les pédales. Loin de vivre la vie dont ils  avaient rêvé, ils ne vont nulle part mais peu d'entre eux ont le  courage de se l'avouer. Ces vies sont rendues ici dans leur vérité la  plus exemplaire, puisque Débutants est le manuscrit original de  Parlez-moi d'amour, paru en 1981 après avoir été amputé de moitié  par son éditeur. Il est ici restitué dans sa version intégrale.

     

     *

     Cinq nouvelles retrouvées onze ans après la mort de R. Carver. Elles reprennent les grands thèmes de l'écrivain américain : la séparation, la dépendance, le mensonge, etc. :

    qu'est-ce que vous voulez voir.jpg

     

     

    Des histoires tantôt tragiques, tantôt comiques, ou les deux à la fois, dont les héros n'appartiennent ni à la caste des rois ni à la caste des valets. Ce sont des "gens" : une serveuse de restaurant, un chômeur, un père anxieux, une femme divorcée... Les textes de ce recueil ont fait l'objet d'une adaptation à l'écran par R. Altman (Short Cuts) :

        

     9 histoires et un poème.jpg

     

    Nathalie.

  • L’UNIVERSITÉ DE REBIBBIA, Goliarda Sapienza - récit

    goliarda.jpg

     

    Qu'est-ce que la beauté, sinon de la cohérence ?

    *

    Il y a d'abord le regard de cette femme sur la couverture, fatigué et souriant, qui semble revenir de loin mais aurait fait en route le plein d'amour, de bienveillance, comme la seule chose qui reste, commune, quand tout a été saccagé.

    Cette femme, c'est donc Goliarda Sapienza (non, ce n'est pas un pseudonyme, ça ne s'invente pas un nom pareil!), née en 1924 en Sicile dans une famille socialo-anarchiste.

    Sa vie tumultueuse et originale s'essouffle en 1980 quand son grand roman L'Art de la joie, qu'elle a mis 10 ans à finir se voit refusé par tous les éditeurs. Un acte un peu insensé, un peu obscur dans ses intentions (vol de bijoux) l’envoie alors dans la plus grande prison pour femmes de Rome, Rebibbia.

    C'est l'occasion pour cette femme moralement épuisée de paradoxalement renaître en ce lieu d'enfermement mais qui reste le seul à savoir rassembler des humains (humaines en l'occurrence ici!) d'origines sociales disparates ; le lieu d'application possible, en sorte de l'utopie socialo-anarchiste qui l'habite depuis les origines... Et ce qui va souder entre elles ces femmes si différentes (junkies, gitanes, politiques,...), du moins le temps de ce récit, c'est-à-dire dans la vision qui nous est offerte là, c'est la capacité d'accueil et de compréhension de Goliarda "la sage".

    "Pour connaître un pays, il faut connaître ses écoles, ses asiles et ses prisons. [...] Je voulais seulement, en entrant ici, prendre le pouls de notre pays, savoir à quel point en sont les choses " aurait-elle confié à un journaliste à propos de son séjour à "l'université de Rebibbia".

    C'est bien cela que nous trouvons à la lecture de ce récit : le battement de cœur d'un pays en pleines années de plomb ; mais aussi un concentré d'humanité aux figures contrastées, éclatantes et toutes émouvantes et le regard d'une femme  qui a laissé sans regrets ses parures au vestiaire et trouve au milieu de ses sœurs de misère l'occasion d'un amendement.

     

    sapienza.jpg

     Pour voir une vidéo de l'écrivain, cliquez sur l'image (en italien seulement!)

     

    *

    L'Université de Rebibbia, Goliarda Sapienza, Le Tripode, 2013

    vient d'arriver à la médiathèque et son roman L'Art de la joie est également disponible.

     

     "Tandis que l'on marche d'un pas rapide (il fait nuit désormais, les gardiennes sont pressées), la première chose que l'instinct vous suggère, exactement comme à l'école, c'est : ne jamais irriter les supérieurs. L'auto-dégradation qu'engendrent cette longue descente et, ensuite, le passage d'une grande grille, et après encore -toujours plus bas- la vue d'une dizaine de portillons métalliques cadenassés tout autour d'une place sombre, est si puissante qu'elle m'apparaît comme une sorte de plaisir auquel s'abandonner pour en finir avec les minuscules angoisses de la vie, les dilemmes éthiques, l'orgueil, la respectabilité."

    (p.14)

    " J'ai débarqué dans le royaume du tout est possible (violences, abandons, contradictions), fondé sur la conscience profonde de chacune d'être désormais perdue à jamais pour les lois qui régissent la vie du dehors. De fait, quand on met le pied sur le rivage du tout est perdu, n'est-ce pas justement alors que surgit la liberté absolue ?"

    (p.132)

    Nathalie

  • JANET & JANE

    Si vous avez regardé et aimé Un ange à ma table de Jane Campion  (cliquez sur l'affiche pour accéder à la lecture du film sur Arteplus7)

    Détails sur le produit

    diffusé hier soir sur Arte, venez découvrir à la médiathèque deux ouvrages de Janet Frame, l'héroïne du film : La Fille-bison et Vers l'autre été, roman autobiographique dont l'auteur n'a souhaité la publication qu'après sa mort, le trouvant trop "embarrassant personnellement", et on l'imagine très bien avouer cela tête baissée, yeux relevés et espiègles. Pour ma part, la Janet de Jane n'a fait que renforcer ma sympathie pour ce personnage, que dis-je pour cette vraie femme de chair et d'os au merveilleux don d'idiote, façon prince Mychkine s'entend...

     

    Vers l'autre été

    Grace Cleave, une écrivaine néo-zélandaise « expatriée » à Londres, est en vacances dans le nord de l'Angleterre. Son hôte lui demande pourquoi elle a abandonné sa terre natale : « Vous ne voudrez jamais y retourner ? - J'ai été officiellement déclarée folle en Nouvelle-Zélande. Y retourner ? On m'y a conseillé pour mon salut de vendre des chapeaux. » Janet Frame explore les thèmes du voyage, du retour, du mal du pays et de l'appartenance. Écrit en 1963, Vers l'autre été est un texte d'une justesse exquise, précurseur et annonciateur de son autobiographie. 

    Nathalie

  • BRIC-A-BRAC, Maria Jalibert - album jeunesse

    "Alors qu'allez vous trouver dans ce livre ?

    En vrac : de la couleur, des formes, plein de pitits zanimos et de joulis voitures, de la bagarre et des bisous, du sucré et du salé, des moutons, des boutons, des squelettes mais aussi quelques fesses je dois l'avouer, des bijoux, un choux, des hiboux, pas de cailloux mais plein de joujoux ça c'est sûr."

    Maria Jalibert

    bric-à-brac.jpg

     

    Bric-à-brac : formation expressive composée de deux onomatopées d'origine obscure.

    Au figuré, désigne un lieu encombré et en désordre.

    (Dictionnaire historique de la langue française)

     

     

    Ah ah, voici donc un livre bricabracant pour petits et grands!

    Si vous êtes du genre à amasser dans des boîtes de menus objets disparates, destinés à prendre, au fil du temps, le nom de vieilleries, si, en mode "vidange de la tête", vous vous surprenez à composer de petits tas façon cairn voire des figures avec les vieilleries susnommées ou si encore seulement vous éprouvez un brin de tendresse et de plaisir à l'évocation de vos trésors d'enfance, ce livre saura vous ravir...

    Un imagier aux riches compositions et aux correspondances originales, poétiques ou rigolotes s'offre au "lecteur" ("regardeur" devrait-on dire pour un imagier, non ?), tout droit sorti devine-t-on de la collection personnelle de l'auteur-illustratrice!

     

    pifpaf.jpg

     

    Du plus simple ("rouge tomate") au plus complexe ("moutons pairs, boutons impairs"!), sous son apparence simple comme un jeu d'enfant, il y a moyen de passer pas mal de temps et de bien s'amuser entre petits et grands avec ce bel album carré comme une boîte à trésors.

    noel.jpg

     

    Et comme dit si bien Calvin, "il y a des trésors partout" (et beaucoup dans Bric-à-brac)!

     

    Nathalie.

     

     

  • C'est encore le printemps : encore un poème!

    poèmes 003.jpg

    Quand tombe la nuit

    Quand pousse le bitume

    Quand souffle la galerne

    Si

    Si jamais...

    Si même les arbres meurent

    Tu existes encore

     

    Nathalie

  • Poème : à quoi tu joues ?

    A quoi tu joues ?

     

    Cherche et trouve autour de toi

    Quelque chose de merveilleux

    Un paradigme

    Simple

    Comme une bête

    La joie de cette vie

     

     

    poèmes 002.jpg

    Nathalie

  • On remet les pendules à l'heure...

    C'est samedi prochain qu'il faudra remettre les pendules à l'heure : pas sûr que le puzzle "collaboratif" de la médiathèque soit achevé à temps... mais les aiguilles avancent tranquillement ! Si vous avez un peu de temps à perdre, venez donc apporter votre contribution au puzzle.

    FLG.

    puzzle.jpgpuzzlea.jpg

  • Encore un poème...

    ...fabriqué avec des titres de livres!

     

    Photo.jpg

    Lâche pas la patate

    La vie est belle en toutes lettres

    Allons réveiller le soleil

    Viens avec moi au jardin

    Avaler tout cru

    La nuit

     

    A vous!

     

    Nathalie

  • FAITES DE LA POÉSIE AVEC LES LIVRES!

    IMGP0762.JPG

    Y'a des hauts y'a des bas,

    Je fais ce que je peux

    Pour vivre.

    Voir le jour par la fenêtre,

    La montagne de cristal.

    Je m'en vais,

    Le cœur régulier,

    A l'abri de rien.

    Là haut, tout est calme.

     

    C'est le printemps, les livres serrés sur les étagères ont envie de prendre l'air.

    En les rangeant, on voit défiler leurs titres, leurs couleurs nous attirent et l'inspiration vient!

    Venez vous aussi composer des poèmes avec des couvertures de livres. Ils seront également photographiés, anonymement ou non selon votre désir et publiés ici.

     

     Nathalie

  • Printemps des poètes

    BIP BIP LECTURE !

    Différents partenaires de la ville de Guer s'associent pour accueillir

    la Cie Udre-Olik le mercredi 26 mars.

    Des livraisons de poésies seront faites !

    logo pdp.gifDes surprises vous attendent...

    On n'en dit pas plus...

     

    9h30 et 10h : Collège St Maurice

    10h45 : Centre social

    11h20 et 15h30 : Médiathèque

    14h20 : Complexe St Gurval

    15h : Ehpad

     

     A NE RATER SOUS AUCUN PRETEXTE !!!!   

    udreolik.free.fr

     

    Soyez curieux... On vous attend !

    Sabrin@