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L'actualité de la médiathèque de Guer - Page 18

  • L'heure des mamans de Yaël HASSAN

     

    En lisant le titre de ce livre je me suis dit : "Ah non pas encore cette expression... pas de la part de Yaël HASSAN ou alors y a un truc !" Et, je n'ai pas été déçue car effectivement, il y a bien un truc. Yaël HASSAN a eu l'idée d'écrire cette histoire à partir de l'expression "L'heure des mamans", encore utilisée dans certaines classes pour la fin de la journée. Mais, de toute évidence, elle ne correspond plus à la réalité de nombreux enfants car leurs mamans travaillent !! D'où la colère de notre personnage principal, le raton laveur. Lui, le lundi, c'est la baby-sitter qui vient le chercher, le mardi c'est papi Albert, puis, le jeudi c'est Mamie-Lune et enfin, le vendredi c'est Papa. L'heure des mamans, pour lui, c'est le week-end car la semaine sa maman, elle TRA-VAILLE !!

    Le texte et les illustrations sont doux et pleins d'humour. L'album est réussi et sert (peut-être) à rappeler certaines évidences.... L'heure des mamans c'est quand maman est disponible !

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    Sabrin@

  • Catalogue en ligne... en ligne

    La médiathèque est désormais accessible 24h/24h, par le biais de son nouveau portail 

    http://mediathequedeguer.opac3d.fr

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    Accessible à tous (inscrits ou non à la médiathèque), vous y trouverez des sélections de livres, musique et films proposées par les bibliothécaires ainsi que le catalogue en ligne qui répertorie les documents de la médiathèque et vous indique leur disponibilité. Vous avez également la possibilité d'effectuer la recherche de documents sur le catalogue de la médiathèque départementale du Morbihan. 

    Pour les personnes inscrites à la médiathèque, une connexion à votre "compte lecteur" vous permet de voir la liste de vos emprunts en cours et des 3 derniers mois, d'effectuer des réservations sur les documents qui ne sont pas disponibles et des prolongations sur les documents dont la date de prêt arrive à échéance. Vos identifiants vous seront transmis prochainement par mail, ou lors de votre prochaine visite à la médiathèque...

     FLG.

  • LOUONS MAINTENANT LES GRANDS HOMMES, James Agee/Walker Evans - essai

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    A ceux dont l'existence est rapportée.

    En gratitude et profonde affection.

    J. A.

    W. E.

     

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    J'ai fini l'année au coin du feu avec Louons maintenant les grands hommes, expérience singulière de lecture, et unique et qui me hante depuis, comme me hantent les visages photographiés par Walker Evans au début de l'ouvrage, avant même la page de titre et sans légende et notamment celui de Lucille Burroughs alias Louise Gudger, 10 ans, dont James Agee décrit la rencontre un soir d'orage dans sa maison, entourée de sa mère prostrée, effrayée par la tempête et de ses frères et soeurs. C'est un peu long mais impossible de couper avant le point!

     

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    “Il y a des espèces différentes en amitié : et en amour, et des choses qui se tiennent loin par-delà l'amitié et l'amour, qui peuvent être communiquées non seulement sans "sourire", mais sans rien de ce qu'on dénomme "chaleur" du regard, et ayant un peu pensé à ces choses, entreprenant d'oser, et de perdre ma conscience, je laissai tous ces éléments, autrement dit tout ce que j'éprouvais pour elle, tout ce que je pourrais lui dire des heures durant si les mots pouvaient tout dire, s'assembler dans mes yeux, et tournai la tête, et plantai mes yeux dans ses yeux, et nous étions assis là, avec entre nous une vibration croissante qui me rendit à moitié inconscient, de sorte que je persistais, au lieu, aveuglé et muet, de m'enfuir, comme il arrive à la guerre, ou de grimper à un pylône, et à faire comme je faisais je gagnais un force nouvelle par laquelle je me trouvais à un niveau autre, dans un monde nouveau, et je continuais de la regarder, et elle moi, chacun d'un regard "froid", "sans expression", de mon côté en y mettant un sentiment de protection, elle sans peur ou étonnement ou émerveillement, mais avec une qualité extraordinaire de réceptivité sereine, et de luminosité presque et d'application, sans révéler la clé lointaine, qu'il s'agît de chaleur ou de haine ou de curiosité pure et simple ; et à la fin c'est elle qui permit à ses yeux de se détacher et de relâcher, lentement, avec dignité, et elle les reporta sur la gorge plate de sa robe, et sur son poignet, et je continue de l'observer ; et après un moment, pas du tout long, elle lève les yeux de nouveau, et un visage imperceptiblement adouci, timide comme de connaissance, mais les yeux les mêmes qu'auparavant ; et cette fois c'est moi qui change, et montre de la chaleur, de sorte que c'est comme si je lui disais, dieux bons, si en ceci je vous ai causé quelque mal que ce soit, si j'ai commencé en vous quelque changement qui puisse vous faire mal, si je suis allé vers vous et vous ai touchée en quelque façon qui vous offense, pardonnez-moi si vous le pouvez, méprisez-moi si vous le devez, mais pour l'amour de Dieu n'ayez nul besoin d'avoir peur de moi ; c'est comme si le regard et moi n'avaient jamais été, quant à tout mal qui pourrait vous toucher de mon fait, quant à toute l'impossibilité où je serais de vous abriter : et à ce message ces yeux ne montrent ni la clémence ni le courroux, ni chaleur ni froideur, ni un signe quelconque disant qu'elle m'avait compris, ou pas, mais seulement cette même exultation sans effort, neutre et observatrice ; et c'est moi qui regardai à mes pieds.“

    (p. 388-389)   

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    Louons maintenant les grands hommes de  James Agee et Walker Evans, éditions Plon "Terre humaine", 2012  

    A emprunter ou réserver dès maintenant !

    Nathalie

                                                                  

     

     

                                          
     

  • MON AGE, Fabienne Jacob - roman

    mon âge.jpgCliquez sur l'image!

    Présentation de l'éditeur :

    "Quand on entre dans un rêve, un cinéma, un hypermarché, une forêt ou un autre corps, on n'a plus d'âge". Au commencement, il y a une femme qui se démaquille devant son miroir. Quel âge a-t-elle ? Tous les âges et aucun. L'âge de ses expériences. Celles qui font descendre au plus profond de soi, plonger dans la matière rugueuse d'une écorce d'arbre auquel on s'enroule, dans le noir bruissant d'une penderie de maîtresse d'école ou dans une piscine de maison de repos. Que ce soit au fond des cinémas tendus de rouge ou au fond des lits tièdes, le temps n'est pas ce que l'on croit. C'est un tournoiement qui rend toute séduction et tout jugement caducs. Jusqu'à la seule question qui vaille vraiment : celle du temps intérieur. Le seul qui ne passe pas. Fabienne Jacob renoue ici avec l'écriture du corps et des sensations.

    *

    Pressentir dans son corps, dans un geste simple, répété mais inédit ce jour-là celle qu'on sera dans vingt ans, s'en attendrir ; retrouver ses cahiers d'écolière dans le grenier de la maison d'enfance, passer le dimanche à les feuilleter, consciencieusement, comme à la recherche de traces - oui, c'est bien moi, j'étais déjà là toute entière et avoir dix ans le lendemain au réveil, dix ans vraiment, dans son corps, dans sa tête, le temps du réveil ; se regarder dans la glace à vingt ans et se dire qu'on a tous les âges en soi, et que le temps compté n'existe pas.

    Il y a des lieux, il y a des gestes, des parfums, des sons, il y a des circonstances adéquats pour entrer dans ce non-temps. Chacun a les siens. Les livres sont de bonnes portes aussi. Dans celui-ci Fabienne Jacob égrenne les sensations éprouvées du côté des horloges sans aiguilles, à différents âges de la vie. Car il n'y a pas d'âge pour ces sensations-là.

    *

    "A mon retour à la maison, mon fils est venu me rendre visite et m'a trouvée seule à la fenêtre, assise sur une chaise, regardant à travers les croisées. Un  jour blanc jetait des paquets de lumière incertaine dans le salon. Que regardais-je ? Le matin, l'après-midi ou le soir ? L'horloge de mon salon ne m'était d'aucun secours.

    Il est entré, s'est assis en face de moi, alors j'ai pris ma tête dans mes mains et je me suis mise à pleurer.

    - Ca te dérange pas que je pleure ? je lui ai demandé.

    - Non, ça ne me dérange pas. Qu'est-ce qui se passe ? a-t-il répondu.

    - Oh je peux pas te le dire.

    - Je comprends.

    - Oh et puis si, je peux te le dire mais tu comprendras pas. Je jouais à l'école, je faisais rien de mal, j'étais juste avec ce garçon et on faisait rien de mal, il m'a juste demandé de marcher devant lui pendant que lui me regarderait. Et puis tout à coup il m'a demandé de me retourner et il m'a souri. On faisait rien de mal, juste ça, marcher et se retourner et sourire, tu trouves ça mal ?

    Mon fils a fait un signe de la tête qui voulait dire Non il ne trouvait pas ça mal."

    (p.120)

     *

    "Le soir de moisson a pris ses quartiers dans la plaine. L'odeur de pain du blé coupé nous monte à la tête, Else et moi. Dans les champs où le blé n'est pas encore moissonné le vent court comme un fou penchant la pointe des épis, la plaine jaune toute entière ondule, une mer de paille. Le paysage est de plus en plus abstrait, la mobylette suit le tracé noir du macadam, elle fend le monochrome jaune. Else se penche sur la mob pour aller plus vite. Pour accompagner le mouvement, je me penche aussi. La joie est telle qu'elle ne peut rester confinée à l'intérieur de nos corps, il faut que ça sorte. Else se met à chanter une chanson d'amour à la noix, Encore dans mes bras, j'entends une parole sur deux, je reconnais l'air, le vent l'emporte aussi, la plaine tremble dans les poussières de moissons, juillet comme une chatte a ses chaleurs. Le paysage n'est plus qu'un vaste mirage jaune qui pulvérise notre joie en particules fines et odorantes. Else et moi on fait corps avec lui, la vie sera toujours comme ça, on le croit, et même on le chante. Dilatée, chaude et docile. Rien ne se cabrera jamais et rien ne fera jamais obstacle."

    (p.138-139)

    *

    Disponible à la médiathèque donc dès tout de suite, un marque-page "miam" inséré entre ses pages...

    Nathalie

  • LES ANIMAUX MALADES DE LA PESTE, Jean de La Fontaine - album jeunesse

    "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."

    les animx malades.jpgSoyons précis :"Les Animaux malades de la peste" est la première fable du livre VII de La Fontaine situé dans le deuxième recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678 (merci Wiki!), édité par les décidément élégantes éditions Courtes et longues en un bel album illustré par Olivier Morel, artiste époustouflant (selon les dires de l'éditeur en sa présentation mais je suis d'accord!) et qui ravive là la modernité de ce texte grâce à ses gravures explosives (toujours dixit l'éditeur, toujours d'accord).
    Pour le texte, rappelons-nous : si la peste faire rage, c’est que l’un d’entre nous est coupable.
    Mais qui ?
    Le puissant lion ou l’âne modeste ?
    Et surtout cette phrase, qui résonne jusqu'à nous, fait les yeux songeurs et l'oreille aux aguets : "Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés"...
    L'âne est décidément bien un idiot, yeux doux, oreilles dressées.

    Nathalie

  • POURQUOI REGARDER LES ANIMAUX ? de John Berger - livre adulte

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    Si aujourd’hui nous n’observons plus les animaux, eux n’ont pas cessé de le faire. Ils nous regardent car nous avons, depuis la nuit des temps, vécu en leur compagnie. Ils ont nourri nos rêves, habité nos légendes et donné un sens à nos origines. Ils portent à la fois notre différence et la trace de ce que nous croyons avoir perdu. Pourquoi regarder les animaux?  réunit des écrits rédigés entre 1971 et 2009. Dans ces différents essais, récits et poèmes, l’auteur interroge et réactive la relation entre l’homme et l’animal. Un lien qui au fil de l’histoire se voit transformé par les nouveaux rapports de production du XXe, réduisant l’animal à l’état de bête avant d’en faire un simple produit de consommation. Dans une prose libre et érudite, John Berger nous rappelle les multiples fonctions – magiques, divinatoires et sacrificielles – de la figure animale, mais aussi sa force évocatrice, tout comme le vol de cette hirondelle venue surprendre le poète.

    *

    Avec leur vie parallèle, les animaux offrent à l'homme une compagnie qui n'a rien à voir avec celle que peut lui offrir un autre homme. Rien à voir, parce que cette compagnie répond à la solitude de l'homme en tant qu'espèce.

    (p.24)

    Que nous trouvions beau un cristal ou un coquelicot signifie que nous sommes moins seuls, que nous sommes plus profondément insérés dans l'existence que le cours d'une seule vie pourrait nous le faire penser [...] ; sa forme, perçue en tant que telle, devient un message que l'on reçoit, mais qu'on ne peut traduire parce que, en elle, tout est instantané. L'espace d'un instant, l'énergie de notre perception devient inséparable de l'énergie de la création.

    (p.84)

    *

    Après les poèmes de Charles Reznikoff, un autre titre des éditions Héros-Limite.

    Nathalie

  • LA MAISON DES BOIS, Maurice Pialat - DVD

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    Cliquez sur l'image!

     « Avec La Maison des bois, on m'a forcé à regarder les autres, et je me suis rendu compte avec plaisir que j'en étais capable et, même, que je préférais observer autrui que moi-même. Cette nouvelle faculté ma rempli de joie. »

    Maurice Pialat

     

    Dans le prolongement de l'exposition sur la guerre de 14-18 venez découvrir la série télévisée de Maurice Pialat, La Maison des bois, petit bijou méconnu de 1971 qui a donc suivi son premier long métrage L'enfance nue et reprend ce thème de l'enfance abandonnée au travers de l'histoire d'un garde-forestier et de sa femme hébergeant des petits parisiens pendant que leur pères sont au front et que leurs mères travaillent ou ont pris la poudre d'escampette...

    On n'y voit pas les tranchées et Pialat trouve son bonheur, on le sent, à pouvoir étirer les scènes comme il aime à le faire pour filmer ce qui d'habitude n'apparaît jamais à l'écran : le moment de rupture, la faille, l'ennui, le sentiment que l'on voudrait cacher. Pour le reste, la tendresse et le rugueux se conjugent comme jamais, comme toujours chez ce cinéaste exigeant.

    Une série tous publics au regard original.

     

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    Nathalie

  • NUITS SANS SOMMEIL, Elizabeth Hardwick - livre adulte

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    ou la méditation fragmentée d'une vie

    Présentation de l'éditeur

    Entre fiction et réalité, passé et présent, Elizabeth Hardwick retrace et romance sa propre existence dans cette fresque pointilliste qui recrée pour nous l'univers intellectuel de la côte est des États-Unis de 1940 à 1970. Les souvenirs émergent au fil de la plume et racontent une vie de voyages, de lectures et de rencontres. Ces réminiscences sont notamment l'occasion de portraits sensibles et profonds, de Josette et Ida, ses femmes de ménage, jusqu'à l'inoubliable Billie Holiday. Préoccupée particulièrement par le « tourment des relations personnelles », elle nous entraîne au plus près de l'intime.

    Nuits sans sommeil frappe par sa sensibilité à la fois éclatante et douloureuse, par la beauté du style d'une auteure encore trop mal connue en France.

    Joan Didion, auteure de la préface :

    "[...] nous est offerte l'observation précise d'inconnus rencontrés en chemin, l'étude minutieuse de leurs rituels. Il s'agit de vignettes, d'évocations, d'histoires apparemment décousues."

    Extrait :

    (La narratrice rend une visite à Billie Holiday dans une rue de Harlem) " Lady Day est un peu en retard. Elle travaille trop. Grognements et toux en provenance de la chambre. Dans la lumière voilée d'abat-jour pêche, on distinguait le rose blafard d'un divan défoncé. Un coquillage gardant l'empreinte nacrée d'un crustacé, rempli de mégots. Un bas de soie sur le plancher. Et le tourne-disque, encore et encore, diffusant l'éclatant soutien de son chant. Fumée, parfum et quelque part un cœur qui bat." (p.55)

    Nathalie

  • Charlie Chaplin

    Mardi 29 juillet, dix jeunes des "Ticket Sport", ont participé à un atelier "film d'animation".

    Chaque groupe a imaginé une histoire à partir du personnage de Charlot.

    De l'imagination, de la patience, de la minutie et voici "Les aventures de Charlot"

     

     

                                                                                                 Christelle

  • Tiens voilà du bouquin

    C'est ce soir, à la médiathèque : venez assister à l'enregistrement de l'émission !

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